Enfin, pas tout à fait, cher Lagavulin. Disons 10% bien payé ! Alors quand on "crée" le grade pour une hiérarchie qui ne le prévoyait pas, que dit on aux bordaches arrivés péniblement au grade de CV, et entrés AVANT, par concours ? Je ne crois pas qu'il faille aller jusque là dans nos promotions internes: ce serait démotiver nos bordaches qui, rappelons le, ont consacré au moins deux ans de prépa pour un concours difficile. Et s'ils le ratent, ceux là, ils n'ont RIEN ! De plus, entre nous, rentre t'on à la Baille pour les étoiles, que l'on voit tenues par des "vieux barbons" (les yeux de vingt ans sont cruels !), ou pour faire un métier humain et technique à la fois : piloter un avion ou un hélico de combat, c'est tentant quand on a 20 ans.. Naviguer sur un fier vaisseau gris dans les mers australes, aussi ! Quant à savoir ce qui se passera "après", bien peu s'en préoccupent alors...
C'est pourquoi je crois que certains se trompent quand ils préconisent de faire "plus" d'étoiles sous mariniers ou chasseurs, parce que cela va motiver plus de candidats à la branche. Je ne crois pas que cela soit vrai, du moins à ce stade. C'est bcp plus tard que cela vient, quand on comprend qu'on n'est pas seulement camarades de promo, mais aussi concurrents, vers l'époque du CID, ou vers celle des commandements. Mais à ces moments là, le recrutement est déjà fait, par définition !

Je crois qu'entre ceux qui rentrent à l'école navale sur les traces de Surcouf et ceux qui viennent y chercher la sécurité de l'emploi, en passant par ceux qui ne savent pas très bien ce qu'ils veulent, la carrière véritable peut fournir à chacun de quoi s'accomplir plus tard. Ce qui pourrait peut être permettre à chacun de mieux s'y retrouver serait que la DPMM liste plus clairement les postes à pourvoir chaque année, qu'ensuite chacun puisse s'y porter candidat en motivant son choix et qu'enfin ce soit le chef de l'unité qui propose à la DPMM son choix. Ainsi pourrait-on mieux savoir ce qu'aiment vraiment faire les officiers (motivation). J'ai souvent eu l'impression que certains officiers choisissaient plus un plan de carrière qu'un accomplissement de soi et que certains autres ruminaient des rancoeurs perpétuelles avec le sentiment d'être incompris! J'ai même vu des commandants qui semblaient tellement stressés par l'exercice de leur commandement qu'on se demandait bien pourquoi ils l'avaient accepté (ne soyons pas trop candide: course aux étoiles...) Peut-être se seraient-ils mieux épanouis dans des carrières techniques? Et tout cela dans une ambiance malgré tout protégée car seuls les bordaches atteignent vraiment les étoiles (1 EMF et 1 OSM CA quart de place & bien sûr notre Amirale, à ma connaissance)Que diraient les bordaches s'il y avait une vraie promotion interne avec égalité des chances, c'est à dire des anciens OM promus directement LV afin de ne pas avoir de handicap d'age?

je reapparais, sur votre invitation, dans un debat a l'origine fort interessant mais qui etait, selon moi, parvenu a son terme. Ne souhaitant pas que mes propos soient mal interpretes, il me semble necessaire de preciser mon opinion :
Non, personne ne choisit l'ecole Navale plutot qu'une autre ecole pour le prestige ou l'"interet superieur" presente par le diplome d'ingenieur de l'ecole navale. Non les recruteurs ne recherchent pas chez les officiers de Marine souhaitant se reconvertir les quelques souvenirs subsistant d'une formation suivie au Poulmic 15-35 plus tot...
Cependant a mon avis :
Oui l'admission a l'ecole navale par le biais d'un concours commun peut presenter l'effet pervers de voir certaines personnes opter pour la carriere d'officier de Marine pour le simple attrait d'un diplome d'ingenieur obtenu a l'issue d'etudes remunerees menant a une parfaite securite de l'emploi...
Revenez neanmoins a mes premieres interventions. Je me suis simplement pose en defenseur de la formation scientifique dispensee a l'EN. J'ai justifie l'interet que presentait selon moi cette "boite a outil" qu'il nous faut acquerir en ecole afin de pouvoir ensuite developper les competences techniques necessaire a un exercice reussi du commandement (condition necessaire selon moi mais en aucun cas suffisante !). Je defends la necessite de la formation technique et non la necessite du diplome d'ingenieur (les EMF/OM qui recoivent une "boite a outil" equivalente a celle des bordaches sans pour autant heriter du diplome d'ingenieur ne s'averent pas moins competents par la suite...). Cependant, imaginez l'ENERA qui ne peut plus pretendre a SUP/AERO, l'ATO qui ne peut plus suivre que le CIQ, etc. Quel pourcentage d'une promo EN est, selon vous, pret a sacrifier un diplome Bac +5 (aussi peu renomme qu'il soit) et tous les avantages qui y sont associes ?

Quel mauvais esprit monsieur Monge! Ne savez-vous pas que ce fier batiment sert aussi à la formation des bordaches: lorsque les BE sont en panne, on est bien content d'avoir le Monge pour les remplacer!

Je ne sais pas si vous avez remarquer, mais a chaque fois que l'on voi une photo de la rade de brest ou d'un batiment qui y est, on voi tjs le batiment Monge derriere. Il ne sert pas ce si beau et gros batiment? Aurait on acheter un navire inutile condamner a croupir au fond de sa rade et a n'en sortir que ds kkes annees pour les essais du M51?

Le formation d'ingénieur serait-elle une source de motivations pour les candidats au concours de la Baille ?

J'en doute. Du moins, le fait que le diplôme de l'Ecole Navale demande tant de travail ne motive personne, et je rejoins M. Lagavulin en ce sens : ce qui intéresse les boîtes civiles chez les militaires est une certaine compétence en management qu'ils acquièrent ailleurs qu'en bureau d'étude.

La principale source de recrutement en ce moment semble être la perspective de pouvoir devenir pilote dans l'aéro (40% de fanas dans la promo 2002, selon une rumeur), et je parie que ces fanas aéros n'ont cure d'avoir un bon diplôme.

D'une façon générale, je suis fier d'appartenir à une promo (EN 2000) dont la plupart des membres sont venus chercher à l'Ecole Navale autre chose qu'un diplôme d'ingénieur. Ce n'est pas encore la "crise des vocations" dont vous parlez, Capitaine.

En revanche, peut-être la DPMM cherche-t-elle délibérément à attirer à la Baille des gens que la mer n'intéresse pas ? J'espère que ce n'est pas le cas.

je recherche une, voir deux, chemise(s) de la marine nationale francaise, celle avec le col carré et les bordures bleu avec l'ancre marine sur la poitrine
taille minimum 104-108
ceci pour tenue de spectacle pour chanter dans le groupe de chants de marins dont je fais parti.
merci de faire votre offre à :(avec frais de port inclus)
pascal.bronnec@wanadoo.fr
salutations
Pascal Bronnec

Je cherche désespérement l'adresse de KENNY Jean Marie de la promotion En98. Merci d'avance pour, ceux qui pourraient me renseigner.

Sans doute fait-on beaucoup de MMC à l'EN pour le profit éventuel d'un quart de la promo, mais arrive-t-on à faire suffisemment de formation au commandement, au management, et à la navigation réelle à la mer pour les autres 3/4?

VOus avez raison, cher Lagavulin: ce n'est pas tant le diploùe qui compte que la capacité, acquise plus tard sur les matériels peaufins qu' l'on a à mettre en oeuvre, qui vaut bcp plus, et nous permet de dire aux concepteurs purs les erreurs de conception à éviter. Et là, Dieu sait (et moi aussi!) combien il peut y en avoir..C'est cela "qu'achétent" (je n'aime pas le mot, mais pourtant ...) les entreprises, tant exportatrices que tout simplement concurentielles dans notre monde d'aujourd'hui. Les études d'ingénieur servent à apprendre à apprendre..

Sans vouloir la galvauder, je pense que c'est surtout mon expérience qui a prévalu à mon recrutement dans une entreprise civile. Je ne sais pas combien d'anciens diplômés de l'EN désormais dans les carrières civiles utilisent vraiment leur savoir faire d'ingénieur (pour faire de la recherche ou concevoir des matériels) En revanche il me semble que c'est l'expérience du management qui est rechechée. Celà dit, le culte du diplôme n'a de valeur qu'en France. Une de mes cousines, brillante diplômée de l'ESSEC, a dû faire un MBA anglo saxon pour s'imposer sur le marché du travail anglo saxon... Et je pense qu'il en est de même pour l'X car il y a déjà 25 un de mes copains de classe reçu à l'X avait été ensuite au MIT. Je ne sais pas quel est exactement le type de diplôme délivré aux officiers de la Marine marchande, mais je ne crois pas que ce soit le titre d'ingénieur qui les motive.

J'approuve a one hundred per cent, comme disent les americains, ton propos mais les faits demeurent...

De jeunes élèves officiers hésitants à embrasser notre carrière ? Je crois alors qu'ils si'ls hésitent, il vaut meiux qu'ils choisissent tout de suite autre chose. On ne fait pas ce métier sans l'aimer, sans aimer son pays, pour accepter l'absence parfois longue, la mer parfois dure, la solde souvent médiocre, l'absence totale de considération dans notre pays pour ceux qui le défendent (et là, les politiques sont au premier rang, à suivre par les élus locaux, les "libéraux", qui mesurent le mérite à la fiche de paie, et tous ceux qui croient fermement que la paix est "un avantage acquis. Non, je crois que personne n'a besoin des hésitants. Ceux là feront très bien un travail de bureau pas dangereux, tous les soirs chez eux, 35 heures...

... pour corriger cette etourderie que l'on mettra sur le compte de l'emotion...
Je crois que nous avons fait le tour du probleme relatif a l'ingeniosite necessaire a tout officier de marine... Debattre des exigences reelles de la commission des titres ou de la necessite de diplomer de la soldatesque (terme que je prefere a celui de "chair a canon") sort quelque peu de ce cadre.
Pour ce qui est de la "crise des vocations", la carriere militaire n'est pas la seule affectee par ce phenomene. Sans jeter la pierre a qui que ce soit, je pense sincerement qu'un diplome reconnu constitue aujourd'hui une source de motivation supplementaire pour nombre d'eleves officiers hesitant a embrasser notre carriere.

cherchons antonella de la part de ses cousins inconnus.

cherche Antonella Del Papa. Eleve sur vaisseau Jeanne d'Arc.
Ses cousins : Caroline, Marc et Emmanuelle

Pardon, Capitaine Haddock, de ce petit rappel de "la science des ânes", je veux parler de l'orthographe ! Mais vous avez raison: il FAUT le diplôme d'ingénieur, tout le monde est d'accord là dessus. Maintenant, la commission des titres ne pêche t-elle pas par excès, voire par antimilitarisme primaire et viscréal, mitigé de pacifisme bêlant, quand elle "exige" (exige t-elle vraiment, d'ailleurs, ou ne nous battons pas nous mêmes les flancs, grâce à certains bien implantés dans le site local, et à un certain masochisme de ceux qui n'ont pas subi cette formation là ?).
Bien sûr qu'il faut savoir la thermodynamique et l'aérodynamique pour être pilote d'un avion ou d'un aéronef, la physique pour savoir pourquoi votre sonar ne porte aujourd'hui pas aussi loin qu'hier, et qu'on aura toujours besoin d'oreilles d'or ! Bien sûr, nous sommes tous d'accord. Mais un peu moins de théorie façon polytechnique, qui, eux, sont là pour ça (pourquoi d'ailleurs émarge t-elle ENCORE au budget de la Défense, cette brillante école ?), et un peu plus de pratique ne serait pas mal venu...
Quant à savoir combien se présenteraient si le diplôme n'était pas au bout, je ne sais pas. Je crois qu'il n'est pas question de cela, ou alors il faut aussi supprimer les diplômes de l'X, de Saint Cyr, de l'Ecole de l'Air. On fabriquerait officiellement de la "chair à canon", matériau de base pour métier à risques qu'on pourrait encore payer moins cher ! Quelle belle idée, non ? Ce n'est pas la mienne. Mais il est vrai que je suis entré à la Baille sans penser une seconde au diplôme, mais au métier d'officier de Marine, dont en revanche j'étais sûr que l'on me l'apprendrait au Poulmic: corvettes, navigation astro et autre, théorie de l'asservissement et travaux pratiques, propagation sous marine, etc.. Avec une APPLICATION généralement pas trop tardive sur le "terrain", si j'ose dire...

Il est bon de se rememorer l'exemple de ces grands marins que furent Tourville, Jean Bart, etc. Neanmoins, ne pensez-vous pas que, si le bateau a bien evolue depuis cette epoque "mythique", il faut egalement que l'officier de Marine se mette a niveau... Tout est question d'adequation de la formation scientifique avec le besoin reel mais la formation d'ingenieur (davantage que le diplome d'ailleurs) constitue bien une necessite pour qui veut mettre en oeuvre les systemes d'armes, senseurs et appareils propulsifs contemporains.
Nous sommes tous d'accord pour dire que "le mieux est l'ennemi du bien" et que la Baille peche par exces lorsqu'elle impose une formation scientifique davantage motivee par les exigences subjectives d'une commission des titres que par celles, reelles, du metier d'officier de Marine.
Neanmoins, une question doit etre posee (au risque pour certains candides d'y perdre un peu de leur naivete): combien de brillants bordaches rejoindraient l'ecole navale si la perspective d'un diplome d'ingenieur s'evanouissait... Plus d'option A pour les ato mais un simple CIQ, plus d'ENSTA et autres SUP'AERO... Les temps changent et les motivations de ceux qui embrassent le metier d'officier de Marine sont elles aussi "nobles" que celles de nos grands anciens ?

OUi, Gus, c'est bien sur pour ce diplôme d'ingénieur qu'on ramorde à la Baille comme c' est rarement vu ailleurs.. MAis pourquoi a t-il fallu "mériter" à ce prix un diplôme que l'on avait déjà voici fort longtemps, et dans un temps où les entreprises privées s'arrachaient les marins ? PArce que l'on a oublié que la manière d'être et l'être compte plus, à long terme, que le paraître, dans ce monde moderne... La cavitation, tout le monde savait ce que c'était, sans pour autant passer des semaines dans un bâtiment pseudo moderne ni essayer de faire concurrence à d'autres écoles d'ingénieurs, qui, elles, n'ont que cela à faire ! Dommage, fromage pour certains, oubli des grands marins dont, sans vouloir être iconoclaste, le Chevalier Borda ne faisait pas vraiment partie... Parlons plutôt de Tourville, Forbin, Jean Bart... Sur la mer, il faut comprendre vite, pas concevoir ce qui est déjà conçu et existe depuis des millénaires..

Nous sommes tous d'accord : le métier de marin (OT ou ST) recquiert des compétences techniques dont les cours de sciences délivrés à l'Ecole Navale sont censés être les bases.

Néanmoins, doit-on considérer un diplôme aussi généraliste et vide de contenu que celui de l'Ecole Navale comme un tremplin pour les écoles de spé, ou encore une "boîte à outils" ? J'en doute fort.

Avouons-le : le seul fil directeur de la formation scientifique est l'obtention du diplôme d'ingénieur, qui lui sert principalement à faire reconnaître les officiers de marine dans le monde civil.

Pourquoi ne pas profiter de ce diplôme creux pour enseigner des matières plus appliquées ou du moins employer des professeurs plus motivés par l'enseignement qu'ils dispensent que par les recherches qu'ils mènent aux frais de la marine ? Le départ de certains professeurs, comme M. G... qui enseignait l'océanographie, est éloquent.

Mais il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre...