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27 / 08 / 2005 Sujet : Clemenceau BreakingIf the Clemenceau will still have asbestos inside (and other toxic residues), shouldn´t it be cut within EU borders?? Hasn´t anybody seen what happens in Alang when a ship arrives and is chopped with no control what-so-ever?? Does health or environment mean anything to french and the rest of EU countries??
Le tribunal de grande instance de Paris s'est déclaré incompétent le 5 juillet 2005 pour statuer sur la demande d'associations visant à interdire le départ de l'ex-porte-avions de la Marine nationale Clemenceau vers l'Inde. Le TGI s'appuie notamment sur le fait que «le navire est un matériel de guerre». L'Association nationale des victimes de l'amiante et Ban Asbestos (Bannir l'amiante) pourraient se pourvoir devant une juridiction administrative.
«Désastreuses». Il renvoie donc implicitement devant un tribunal administratif les associations qui demandaient l'interdiction de l'exportation du navire, la branche française de Ban Asbestos (Bannir l'amiante) et l'Association de défense des victimes de l'amiante (Andeva). Ces associations s'élèvent contre «les conditions désastreuses dans lesquelles l'enlèvement de l'amiante est effectué en Inde» et les risques d'«atteinte grave à la santé des ouvriers indiens».
Le mystérieux contrat, que les avocats de SDI et de l'Etat ont refusé de produire lors de l'audience en référé, c'est celui qui lie depuis le 23 juin 2004 l'Etat français et le consortium SDI, filiale du géant allemand de l'acier ThyssenKrupp. Selon les déclarations de l'entreprise et de l'Etat, SDI se serait engagé à effectuer, via son sous-traitant Technopure, l'essentiel du désamiantage du Clem à Toulon, le reste de l'amiante devant être retiré en Inde, où il sera aussi procédé au démantèlement du bateau et à la vente de l'acier.
Hier, Ban Asbestos France et l'Andeva ont décidé de faire appel. «Nous voulons que toute la lumière soit faite, explique leur avocat, François Lafforgue. Manifestement on nous cache des choses», a-t-il ajouté, faisant allusion aux déclarations de la société Technopure publiées hier par Libération.
«Aucun Indien». SDI et l'Etat ont toujours expliqué que le personnel indien serait formé au désamiantage selon les normes françaises, à Toulon par Technopure, cette entreprise devant ensuite assurer le contrôle du chantier indien avec SDI. Une démarche exemplaire... sur le papier. Car Technopure a préféré dénoncer, le 15 février, la clause de son contrat par laquelle elle se chargeait d'informer le personnel indien, faute d'avoir obtenu les moyens de tenir cet engagement. «Nous n'avons jamais vu aucun Indien sur le chantier», affirme la direction de Technopure. L'entreprise, qui vient d'achever le chantier de désamiantage sur le sol français, explique en outre qu'elle aurait pu enlever beaucoup plus d'amiante, contrairement aux affirmations de l'Etat et de SDI. Selon Technopure, «seul l'amiante friable qui se trouvait dans le compartiment machines et les deux catapultes» a été retiré. Or il reste à bord beaucoup d'amiante non friable qui aurait pu être enlevé sans toucher aux structures du navire.
François Lafforgue rappelle qu'une autre procédure visant à faire interdire le départ du Clemenceau est en cours, déposée par le comité antiamiante de Jussieu devant le tribunal administratif.
Alabordache 25 / 02 / 2005 Sujet : Le «Clemenceau» n'a pas la fibre voyageuse
Alors que le désamiantage devait s’effectuer en Espagne par l’entreprise Gijonesa de Desquaces pour le rachat de 22 000 tonnes de ferraille, la France avait alors découvert que le bateau était remorqué vers la Turquie. Le Clémenceau avait donc rejoint son ancien port d’attache de Toulon en décembre 2003 au terme d’une odyssée d’un mois en Méditerranée et la résiliation par la France d’un contrat avec l’entreprise espagnol.
La France a passé en juin dernier un contrat avec la société SDI (Ship Decomissioning Industries Corporation) pour le désamiantage des organes non vitaux pour la flottabilité du Clémenceau. Le reste de l’amiante devait être traité en Inde, après l’ultime voyage du vieux Tigre.
Les travaux de désamiantage de l’ancien porte-avions Clémenceau, ont commencé en novembre 2004 à Toulon. Pour l’instant, 250 tonnes de matière ont été retirées du porte-avions, mais la proportion d’amiante dans ces déchets n’a pas été précisée par le Ministère de la Défense. Les travaux étant considérés comme quasiment achevés, un bilan de dépollution et un bilan du travail doivent être fait dans les prochains jours.
Dans un communiqué de presse commun, l’ARDEVA Sud-Est (Toulon/Var), le syndicat CGT de la DCN Toulon et les représentants français du réseau BAN ASBESTOS ont dénoncé dès décembre 2004 « une opération sans réel contrôle et une exportation illégale de déchets ».
« Par une lettre ouverte à la Ministre des Armées en date du 20 Décembre 2004, le syndicat a tenté d’alerter l’opinion publique sur deux points : les conditions anormales dans lesquelles se déroule actuellement le désamiantage du porte-avion Clémenceau ; et l’exportation prévue vers l’Inde de 22 tonnes de déchets d’amiante au mépris de la santé des travailleurs indiens ».
Deux associations écologistes ont assigné devant le tribunal administratif l’Etat et la société SDI (Ship Decomissioning Industries Corporation) qui est adjudicataire du marché de démantèlement de l’ancien porte-avions français. Ces 2 associations prétendent que le porte-avions Clémenceau comporte encore des déchets (de l’amiante) dont l’exportation est interdite par une convention internationale signée par la France.
De plus, selon ces associations, la société SDI ne peut espérer faire du bénéfice qu’en ne respectant pas les mesures de protection des salariés lors du démantèlement en Inde.
Le Ministère de la Défense déclare, quant à lui, que la France forme des cadres indiens qui dirigeront le chantier de démantèlement du Clémenceau à Alang, dans la province du Gujarat (Inde). De plus l’Etat prétend que le départ du Clémenceau est légal et que le désamiantage en Inde sera contrôlé par des inspecteurs européens indépendants.
Les associations ont donc saisi le tribunal administratif afin d’interdire le départ du Clémenceau vers l’Inde. L’audience est fixée au 31 mars 2005.
Construit à Brest à partir de 1955, mis à l’eau deux ans plus tard et mis en service en 1961 le Clem’, comme disent les intimes, prit sa retraite en 1997, remplacé par le porte-avions à propulsion nucléaire Charles-de-Gaulle. A l’issue de sa carrière, il totalisait plus d’un million de milles nautiques parcourus sur tous les océans, soient 48 fois le tour du globe, 3125 jours de mer, 80000 heures de fonctionnement et plus de 70000 catapultages.