Le matelot cuisinier Avernin, a embarqué sur le Denébola à la mi 66. il remplacait un "chouf au dessus de 10" (qu'on appelait aussi "mexicain" ou "2 rouges et 1 pastis"), par ailleurs excellent cuistot. Il se nommait Berger.
Appelé du contingent, dans le civil, Avernin était saucier au Fouquet's à Paris. Mais hélas notre "maître queue" n'étalait pas à la mer. Dès qu'elle se formait, il confiait sa cuisine aux inscrits maritimes qui nourissaient les quelques estomacs encore vaillants.
En revanche, lorsqu'on était à quai, Avernin révélait ses immenses talents dans sa minuscule cuisine. De toute ma vie, je ne crois pas avoir dégusté d'aussi bon mets et plats, même quand je suis devenu officier. Merci camarade de ta gentillesse et pour nous avoir aussi permis de découvrir une cuisine gastronomique, digne d'un grand chef (Que tu es sans doute devenu depuis ?)
(Commentaire : Daniel Maurice)
