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Ce chantier va occuper 500 ouvrier pendant 3 ans et coûtera 100 millions d’euros.
La Marine nationale construit à Guenvenez des bâtiments gigantesques, pour accueillir les futures missiles qui équiperont les sous-marins nucléaires en 2010. Actuellement, quatre sous-marins sont en service. un nouveau, le sous-marin "Le terrible" rejoindra la flotte d’ici cinq ans.
Des chiffres qui font peur
C’est un véritable arsenal flottant qu’abrite la presqu’île finistérienne. Chaque sous-marin embarque 16 missiles avex 6 têtes nucléaires par missile : c’est 1000 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima. En tout, l’Ile-longue compte 288 têtes nucléaires.
Une performance proche des missiles américains et chinois D’ici 2009, les nouveaux bâtiments permettront d’assembler et d’entretenir la propulsion d’une soixantaine de missile nouvelle génération. Les M51 auront une portée plus importante, presque 100000 km, approchant les performances des missiles américains et chinois. Ils seront aussi beaucoup plus lourds. Les têtes nucléaires resteront elles à l’Ile-longue.
Colère et peur des assos anti-nucléaires
Cette montée en puissance est contraire au traité de non-prolifération nucléaire signé par la France en 1968. C’est ce que dénoncent les associations anti-nucléaire, qui s’inquiètent de la présence d’un tel arsenal dans la presqu’île de Crozon.
Le Terrible est le quatrième de la série des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de nouvelle génération. Le Vigilant, le troisième de la même série, vient juste d’être admis au service actif. Ces sous-marins de 138 mètres de long sont des monstres de technologie. Abritant presque une petite ville, ils sont propulsés grâce à une chaufferie nucléaire, véritable petite centrale. Ils sont équipés de 16 missiles à tête nucléaire, représentant chacun 50 à 100 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima. Ils sont au coeur du principe de « dissuasion », sur lequel repose la puissance de l’armée française.
Où en est la construction ?
La première tôle du Terrible a été découpée en octobre 2000. Mardi, la partie arrière du sous-marin a été transférée dans la nef construction-assemblage. Cette section est composée de la tranche missile, du compartiment chaufferie nucléaire et de la partie usine électrique. « Nous allons désormais commencer l’intégration des matériels sur cette section », commente Bruno Richebé, directeur de projet. L’avant et l’arrière du sous-marins seront fermées en 2007. Le début des essais en mer est prévu pour 2009, puis la réception en 2010. « Environ huit ans de fabrication au lieu d’une dizaine d’années pour ceux de la même série, c’est un calendrier serré, commente Daniel Cauchon, directeur de DCN Cherbourg. Nous sommes ambitieux sur ce projet, c’est un challenge. »
Des innovations technologiques
Si la coque du bateau est la même, Le Terrible va bénéficier de plusieurs avancées par rapport à ses jumeaux de la même série. Les missiles seront plus performants : les M 45 sont remplacés par les M 51, « à portée plus longue », notamment, explique Bruno
Richebé. Le système de combat sera nouveau : il s’agit du Sycobs, un système générique, qui équipera également les Barracuda, sous-marins nucléaires d’attaque. « Le système de combat gère le traitement de toutes les informations techniques, détaille Bruno Richebé. On a, notamment, une amélioration des outils de détection sous-marine. » Enfin, progrès également dans le « système global de navigation ». Le Terrible est donc promis à un bel avenir, alors que son homonyme, sous-marin nucléaire de première génération, a entamé, lui, sa phase de démantèlement.