Présentation générale : L'Escorteur d'Escadre CASABIANCA onzième d'une série de dix-sept escorteurs a été construit par les forges du chantier de la Gironde à BORDEAUX; lancé le 13 novembre 1954, il a été admis au service actif le 4 mai 1957. Avant son entrée en refonte la 1er janvier 1970 il a fait partie alternativement de l'Escadre légère basée à BREST et de l'Escadre de la Méditerranée. Sous les ordres successifs de 17 commandants, il a parcouru 630 000 milles marins au cours de nombreux exercices nationaux ou interalliés, de missions de surveillance maritime, de missions de représentation ou de croisière d'entraînement qui l'ont conduit dans les eaux de trois continents ; en février 1962 il a sauvé l'équipage d'un cargo italien pris par la tempête en Méditerranée.
Déplacement : 3900t
Longueur : 130m
Largeur : 13m
Tirant d'eau : 5,6m
Numéro de coque : D631
Date admission au service actif : 1957
Date retrait service actif : 1984
Date mise sur cale : octobre 1953
Date lancement : 13 novembre 1954
Nombre d'officiers : 19 officiers
Nombre d'officiers mariniers : 100 OM
Nombre de quartier-maîtres et matelots : 170 QMM
Propulsion : Puissance : 63000 CV
Vitesse maximale : 32 noeuds
Energie : Turbines : Turbines Rateau Hélices : 2 hélices
Système de combat : 2 tourelles de 100mm
1 mortier de 375mm
2 plates formes lance torpilles de 550mm
1 rampe ASM Malafon
2x20mm
Mission : Lutte anti sous-marine
Vitesse maximale : 32nd
Ville marraine : BASTIA
Historique : Luce de CASABIANCA , né à Bastia le 17 février 1762 commandait le trois pont "L'ORIENT" portant la marque du vice-amiral BRUEYS lorsque ce bâtiment appareilla de TOULON le 13 mai 1798 avec la flotte du levant, ayant à son bord le Général Bonaparte, CASABIANCA avait également embarqué son fils Giocante âgé de 12 ans. Au cours de la bataille d'Aboukir le 1er Août 1798 contre la flotte de Nelson. "L'ORIENT" sauta après trois heures de combat acharné; le Capitaine de vaisseau CASABIANCA, les jambes fracassées par un boulet adossé au mât d'artimon et son fils qui n'avait pas voulu le quitter disparurent avec le bâtiment. Ce glorieux marin a donné son nom a plusieurs bâtiments de la Marine dont un aviso à roues (1858/77), un torpilleur (1895/1915) et le célèbre sous-marin de la dernière guerre: basé à TOULON. Après avoir pris part en avril/mai 1940 à la campagne de Norvège, le CASABIANCA s'échappe de TOULON le 27 novembre 1942 et s'illustre au cours de nombreuses missions en Méditerranée et sur les côtes de Corse et de Provence sous les ordres du capitaine de Corvette L'HERMINIER puis du Lieutenant de Vaisseau BELLET. Il faut rappeler en particulier ses missions de débarquement d'agents et de matériel en Corse occupée de Décembre 1942 à septembre 1943, le débarquement désormais historique de 109 hommes du bataillon de choc à AJACCIO le 12 septembre 1943. Les patrouilles sur les côtes de Provence de novembre 1943 à juin 1944 au cours desquelles le CASABIANCA a coulé deux chasseurs de sous-marins et endommagé un cargo ennemi. Ses exploits lui valurent l'attribution de sept citations à l'ordre de l'armée de mer et de la fourragère rouge avec olive Légion d'Honneur 39/45. L'escorteur d'escadre CASABIANCA, sous le numéro de coque D631, héritier du glorieux sous-marin a reçu le droit au port de cette fourragère et celui d'arborer au mat de beaupré la flamme aux couleurs de la Légion d'Honneur.
Portrait : Luc-Julien-Joseph Casabianca
Né à Vescovato (Corse) le 7 février 1762, il fut admis à l'École militaire en juin 1775 et entra aux gardes-marine en juillet 1778. Enseigne de vaisseau en novembre 1781, il servit sur le Terrible puis sur le Zélé dans l'escadre de De Grasse et prit part aux combats du Fort-Royal (29 avril 1781), de la Chesapeake (5 septembre) et de Saint-Christophe (janvier 1782).
Lieutenant de vaisseau en mars 1786, il fut élu député de Corse à la Convention en septembre 1792, capitaine de vaisseau en janvier 1793 il siégea à la Montagne et au Comité de la Marine, vota la détention du roi et, bien que Jacobin, fit preuve d'opinions modérées. Député aux Cinq-Cents sous le Directoire, il s'attacha à la réorganisation de la marine qu'il réintégra en mai 1798. Nommé aussitôt chef de division, il servit comme capitaine de pavillon de Brueys pendant l'expédition d'Egypte et fut tué sur l'Orient en août 1798 à la bataille d'Aboukir où, après des prodiges de valeur, il se fit sauter pour ne pas livrer son vaisseau aux Anglais. Son fils (Giocante), âgé de 12 ans, refusa de se sauver et périt avec son père.
Commandant : Capitaine de frégate Tual : 12 novembre 1955
Capitaine de frégate Clotteau : 24 août 1957
Capitaine de frégate Pocard du Cosquer de Kerviler : 30 août 1958
Capitaine de frégate Dumonte : 24 octobre 1959
Capitaine de frégate Devie : 29 octobre 1960
Capitaine de frégate Coursault : 29 octobre 1961
Capitaine de frégate Dano : 27 octobre 1962
Capitaine de frégate Chaumeil : 8 novembre 1963
Capitaine de frégate Schweitzer : 16 novembre 1964
Capitaine de frégate Robic : 27 novembre 1965
Capitaine de frégate Talarmin : 22 décembre 1966
Capitaine de frégate Ullmann : 8 novembre 1969
Capitaine de frégate Voisart : 16 décembre 1970
Capitaine de frégate Roitel : 30 juin 1972
Capitaine de vaisseau Jacquet : 8 février 1974
Capitaine de vaisseau Jaffry : 31 juillet 1975
Capitaine de vaisseau Boillot : 24 janvier 1977
Capitaine de vaisseau Roche : 5 septembre 1978
Capitaine de vaisseau Delort Laval : 12 mars 1980
Capitaine de frégate Garibal : 18 août 1981
Capitaine de frégate Bodard : 11 mars 1983
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