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La première frégate française construite dans le cadre du programme franco-italien Horizon, la frégate Forbin, a été mise à flot, le 10 mars 2005 à Lorient, lors d'une cérémonie organisée sur un site de la Direction des constructions navales. Le programme porte sur la réalisation de quatre frégates anti-aériennes, deux pour la marine française (le Forbin puis le Chevalier Paul) destinées à remplacer les frégates Suffren et Duquesne, et deux pour l'italienne destinées à remplacer les navires Ardito et Audace.
Mis sur cale le 16 janvier 2004 aux chantiers de DCN Lorient, le Forbinsera admise au service actif en mars 2006.
Le programme "Horizon a fait l'objet d'un partenariat franco-italien. La Grande-Bretagne a également été impliquée, dans une moindre mesure, dans ce projet.
La frégate type Horizon a pour principale mission l'escorte antiaérienne d'un groupe aéronaval constitué autour d'un porte-avions.
Aerospatiale développe, au sein du consortium EUROSAM (avec Thomson-CSF et Alenia), une nouvelle famille de missiles antimissiles et antiaériens, baptisée Aster. Ces missiles équiperont le Forbin.
La mise à l'eau de la 1ère coque est prévue pour le printemps 2005. Un dragage du Scorff est prévu pour janvier / février prochains. A cet effet, une enquête publique vient de se terminer. A Lorient était consultable le dossier relatif à l'extraction des déblais de dragage, sur l'Ile de Groix et à Ploemeur le dossier sur l'immersion des « déblais de dragage » ; comme une sousexposition organisée pour ce qui s'apparente, compte tenu des teneurs en étain, en cadmium, en arsenic, en chrome, en mercure, en plomb, en zinc, en hydrocarbures aromatiques à des matériaux dangereux pour la santé publique. Aucune alternative à l'immersion près de l'Ile de Groix n'est sérieusement envisagée.
Les fonds du Scorff sont pollués par les rejets industriels et les eaux usées de l'arsenal en même temps que par le bassin versant qui s'étend sur près de 500 km2 et où se concentrent des activités agricoles, touristiques, piscicoles, agro alimentaires. Cependant, aucune mesure d'agents infectieux ou bactériologiques susceptibles de contaminer l'environnement marin n'a été effectuée. L'impact de l'azote, des phosphates, et des autres nutriments qui contribuent à la prolifération des algues vertes sur le littoral n'est pas évalué. Les kystes de planctons potentiellement toxiques comme les Alexandrium n'ont pas été dénombrés. Il est reconnu que ces cellules dormantes nichées dans les sédiments à draguer et à immerger peuvent être dispersées par les immersions et contribuer aux efflorescences toxiques.
Comme en 1993 à Cherbourg pour le lancement du sous-marin nucléaire « le Triomphant », la Marine Nationale et la Direction des Constructions Navales en arrivent à polluer l'environnement marin par des immersions de boues de dragages annoncées comme inéluctables. La DCN construit des navires de surface ou des sous-marins trop gros pour les milieux récepteurs et attend la dernière minute pour balayer devant sa porte. Le traitement par immersion des produits de dragage du port militaire de Lorient reflèterait bien l'absence de précaution et de prise en compte d'informations scientifiques récentes dans la gestion des opérations de dragage tout spécialement entre l'estuaire de la Seine et l'estuaire de la Loire. Une chose est de se lamenter sur les proliférations de planctons toxiques, une autre est de réduire une par une les causes de ces proliférations.
Si la préfecture du Morbihan autorisait cette opération sans la détection préalable des kystes de dinoflagellés toxiques telle qu'elle est précisée dans la méthodologie réglementaire, elle serait dès le printemps à venir coresponsable de la colonisation du littoral et des eaux littorales par des algues nuisibles et des planctons empoisonnants.
Une nouvelle enquête publique et une gestion à terre s'imposent, d'autant que les dragages « d'entretien » nécessaires au lancement des frégates franco-italiennes Horizon concernent 30.000 tonnes de sédiments tous les 2 à 3 ans, pendant 10 ans.